« Parfois nos vies ont besoin d’être complètement chamboulées, changées et réorganisées, pour nous replacer à l’endroit où nous sommes censés être ».
Auteur inconnu
Avant-propos :
Chers lecteurs, il s’agit d’un article long et très personnel dans lequel je développe le cheminement intérieur qui m’a amené à tout plaquer pour réaliser mes rêves les plus profonds ❤
Il y aura aussi quelques passages au présent retranscrit de mon journal intime qui développe l’état dans lequel je me situais à ce moment précis.
Beaucoup de citations aussi, je les adore ! Je les trouve si inspirantes et en place continuellement à chacun de mes écrits personnels.
Je vous souhaite une bonne lecture et je caresse l’espoir que peut-être, ces réflexions vous aideront vous-aussi…
Prologue :
Il n’y a encore pas si longtemps que cela, je venais de finir le lycée. En juin 2014, après avoir décroché un bac littéraire avec la mention très bien, j’étais promue à un brillant avenir. Mon parcours était tout tracé. J’irais en faculté de droit pour obtenir un master puis je préparerais mon concours pour intégrer l’école nationale supérieure de police à Saint-Cyr au Mont-d’Or. Je serais alors formé durant 2 ans pour devenir commissaire de police et je recevrais mon affectation. Après cela, je travaillerais plusieurs années pour être promus commissaire divisionnaire et ainsi de suite.
Je satisferais mes envies de voyage durant mes congés, m’achèterais un beau chalet en bois en montagne pour faire des randonnées tous les week-ends et tenterais de m’épanouir via un métier que j’espérais non monotone et trépidant.
Mais tout cela a changé…
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Janvier 2016 :
Après plusieurs semaines de travail intensifs et la fin des partiels du semestre 3, je recommence enfin à souffler.
Je me mets même à chanter, seule dans mon appartement :
« Libéré, délivré, le semestre 3 est achevé ! Je vais me reposer, c’est décidé ! Ce jour est pour moi le prix de la liberté ! » …
Cela se passe de commentaire…
Bref, un nouveau semestre commence et il est temps de me remettre au travail afin de ne pas prendre de retard. Néanmoins, comme chaque jour depuis le mois de septembre, je remets tout au lendemain, non par fainéantise me direz-vous, mais par défaut, étant en introspection constante.
A ce propos, j’ai toujours eu tendance à tout analyser, à observer mes pensées et mon comportement depuis mon plus jeune âge. Néanmoins, cette année, cette introspection atteignait des sommets et je ne pouvais plus me détacher de cet état mental.
Quelque chose n’allait pas. Ma vie ou du moins mon futur probable ne me convenait plus… Je me posais des milliers de questions et élaborais des milliers de probabilités et choix de vie concordant, des heures durant.
Moi-même j’avais évolué, je passais mes journées à bouquiner des ouvrages spirituels et philosophiques. A travers les mots d’Anthony de Mello, de Don Miguel Ruiz, de Laurent Gounelle et de Paulo Coelho, je m’aventurais sur le chemin de mes rêves et m’éloignais peu à peu de la société et de tout ce que l’on m’avait appris depuis mon enfance. J’éveillais ma conscience et avançais sur le chemin de la spiritualité. Je découvrais de nouvelles possibilités et je remettais constamment tout en question…
La vérité étant que je savais, au fond de mon cœur, que mon choix de vie ne me conviendrait pas.
Je suis passionné par tellement de chose et j’ai une multitude de rêves à n’en plus finir ! Toute petite déjà, je rêvais de devenir une aventurière…
Je veux expérimenter des modes de vies variées, partir à l’aventure, explorer des contrées sauvages, me lever avec des éclats dans les yeux et me coucher, chaque soir, des étoiles pleins la tête ❤
Jamais l’avenir tel que je l’avais auparavant décidé ne me permettrait de faire tout cela. Au mieux je voyagerais quelques semaines par ans, mais jamais cela ne sera suffisant. Jamais, cela ne m’épanouira et il existera alors toujours une frustration en moi.
Pourtant, je ne veux avoir aucun regrets, je souhaite mourir (le plus tard possible bien entendu) dans la paix de l’âme avec une vie bien remplie et joyeuse au possible.
Le temps défile à une vitesse incroyable et il faut réaliser ses rêves maintenant ou il sera trop tard.
J’envisage alors de faire une pause de 10 années après la fin de mes études pour me consacrer à mes rêves avant de commencer la vie active.
L’argent n’étant pas un problème, en effet, cela faisait quelques temps déjà que j’avais découvert différent systèmes et alternatives permettant de voyager à moindre coût, pourvus que l’on parte à l’aventure et que l’on sorte de sa zone de confort. Entre temps, je pourrais bosser un peu sur place. Bref, je n’avais pas de problème pour m’imaginer voyager sur le long terme.
« L’optimisme est la foi qui mène à la réalisation. Rien ne peut se faire sans l’espoir et la confiance. »
Helen Keller
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Février 2016 :
Je continue à me poser de multiples questions quant à mon avenir. Et si je décidais de faire du voyage mon mode de vie futur et permanent ? Cela impliquerait de renoncer à un métier stable et à un futur confortable sur le plan financier. Cela ne me dérange pas, n’étant ni matérialiste ni casanière, j’adore le changement et la variété.
Quant à la retraite, je trouve absurde le fait de se placer dans une perspective aussi lointaine qu’incertaine. Nous ne savons pas de quoi demain sera fait et à trop regarder vers l’avenir, nous en oublions l’essentiel : l’instant présent. Je ne me faits donc pas de soucis, d’autant plus qu’il est probable que je ne la touche jamais, le système étant à bout de souffle.
Aujourd’hui, les gens gaspillent leur énergie pour des choses sans importance. Ils consomment à outrance et servent le capitalisme. Ils travaillent durs et noient leur frustration dans des loisirs créés par la société pour les détourner de leur vie.
Entre télévision abrutissante, médias qui entretiennent la peur et travail acharné, les gens n’ont plus le temps pour vivre. Ils y laissent leur santé, leur épanouissement, leurs rêves et leur bonheur. Ils croient atteindre ce dernier en ayant le dernier smartphone, la voiture de leur rêve ou encore des vêtements à la mode… Tout cela est vain.
Ce n’est pas en possédant que l’on acquiert le bonheur mais bien en étant et en vivant !
Quant à l’argent, cela rend les gens dépendants et faibles. Ils perdent leur liberté à vouloir s’en accaparer. Ils perdent leur temps qui est l’un des biens les plus précieux au monde et alors il sera trop tard…
» Ce qui me surprend chez l’homme, c’est qu’il perd sa santé pour accumuler de l’argent, puis dépense cet argent pour retrouver la santé. Et qu’à force de penser anxieusement au futur, il oublie le présent de sorte qu’il finit par ne jamais vivre le présent. Les hommes vivent comme s’ils n’allaient jamais mourir et meurent comme s’ils n’avaient jamais vécu « .
Dalaï Lama
Il faut se défaire de la société dans laquelle nous vivons, des règles qu’elle a toujours instituées en nous forçant à suivre le même schéma qui paraissait incontournable : école, étude, travail, famille, retraite ! Ce chemin est vicié, il nous est inculqué depuis notre plus jeune âge sans que l’on s’en rende compte véritablement.
Il faut s’écouter, faire un travail sur soi, mener de nombreuses introspections afin de découvrir qui nous sommes vraiment et ce que pour quoi nous sommes fait ! Ce n’est pas forcément un métier mais c’est une passion, un rêve, une occupation qui nous parait incroyable et nous comble de bonheur, dans lequel nous nous épanouissons chaque jour !
Il faut mener sa vie en adéquation avec notre vrai soi. Et non se conformer, rentrer dans le moule en croyant bien faire, en croyant que c’est le seul chemin qui nous est permis d’envisager. Ce n’est qu’une entrave à notre plein potentiel et à notre vraie personnalité.
Par exemple, je souhaite mener une vie faites de voyages et d’aventures, de découverte et d’apprentissage, de curiosités, de fantaisie et d’expérimentation, de risque et de danger, de nature et de grand espace sauvage, de magie et de LICORNE !!! ❤

Je veux aussi contribuer au bonheur de l’humanité, participer à des missions humanitaire, écologique ou d’aide aux animaux.
Je veux apprendre une multitude de choses et les expérimenter !
Je veux me surpasser et atteindre mon plein potentiel !
Je veux m’élever physiquement, moralement, mentalement et spirituellement parlant !
Je veux partir à la recherche de civilisation perdue, explorer des endroits inattendus, surprenants et fantastiques.
Je veux réaliser tous mes rêves d’enfant, façonner le monde comme je l’imagine et y apporter une touche de couleur et de lumière ❤
Pourquoi ces incertitudes alors ? La raison est simple : la peur. Si je fais cela, si je choisis un mode de vie alternatif et nomade, je ne pourrais plus revenir en arrière. Le concours a un âge limite et si jamais je me rétracte, je ne me vois pas faire d’autres métiers au sein de la société. C’est aussi renoncer à un salaire intéressant et régulier mais aussi à la maison de mes rêves et à l’impossibilité de devenir propriétaire un jour. C’est renoncer à ce chalet cosy, cocooning et chaleureux en montagne, auto-suffisant, écologique et au beau milieu de la nature que j’avais tant rêvé…
A vrai dire, j’ai peur d’avoir des regrets, peur de faire le mauvais choix… Mais je n’oublie pas que c’est aussi la peur qui nous empêche d’avancer…
« Ça demande du courage de grandir et de devenir qui vous êtes vraiment »
E. E. Cummings.

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Mars & Avril 2016
Décidément, je ne peux me résoudre à occuper toute ma vie la même étiquette. Je ne veux pas être considéré comme une juriste et occuper toute ma vie la même fonction. Je suis bien plus que cela !
Je suis moi-même tout simplement et je possède de nombreuses facettes et de nombreuses passions que je souhaite toutes expérimenter !
« Changer le monde n’est pas votre mission. Vous changez n’est pas votre devoir. S’éveiller à votre vraie nature est votre opportunité. »
Mooji
De même, je ne suis pas seulement française, je suis avant tout un être humain, une citoyenne du monde et encore avant, un être vivant ! Je refuse les frontières établis, la supériorité des hommes sur les animaux et la nature et tout ce qui peut entraver à l’amour universel.
Je veux explorer la planète de fond en comble. J’ai une curiosité et une soif d’apprendre insatiable, je veux apprendre de la vie à chaque instant qui m’ait donné de vivre.
Je veux m’améliorer et être en constante évolution vers une meilleure version de moi-même !
Il y a aussi tant de choses, de théories, de cultures, d’écoles de pensées, d’arts de vivre qui m’intéressent dans le monde !
Je ne peux me résoudre à une vie morne au sein de la société…
Je ne peux me résoudre à me fondre dans le moule et accepter de vivre dans une société consumériste et vide de sens…
Je ne peux me résoudre à trimer toute ma vie pour servir l’intérêt de grandes firmes cherchant à s’accaparer toujours plus de pouvoirs et d’emprise sur le peuple…
Je ne peux me résoudre à poursuivre la voie de la facilité et du confort quand la vie peut nous offrir bien plus que tout ce que l’on peut imaginer, pourvus que l’on parte à l’aventure…
Je ne peux me résoudre à devenir un adulte si c’est pour abandonner mon âme d’enfant, l’émerveillement de la vie et la magie qui nous entoure pourvus que l’on ouvre véritablement les yeux…
Je ne peux me résoudre à continuer sur cette voie…
C’est décidé, dorénavant, j’écouterais les murmures de mon cœur et les chuchotements de mon âme ! ❤
Je plaquerais tout après ma licence… Je ferais du voyage et de l’exploration mon mode de vie permanent, j’apprendrais du monde et j’expérimenterais de nouvelles façons de vivre au sein des différents peuples que je rencontrerais.
Je pourrais vivre la vie de mes rêves et peut-être découvrir et réaliser ma légende personnelle comme le dit si bien Paulo Coelho.
« C’est impossible, dit la Fierté.
C’est risqué, dit l’expérience.
C’est sans issue, dit la raison.
Essayons, murmure le cœur. »
William Arthur Ward
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Mai 2016 :
« Le Cri » de Munch : voilà l’état dans lequel je me situe maintenant et de façon régulière depuis cette année. Il m’est impossible d’accumuler et d’apprendre plus d’informations en droit. J’ai une contradiction profonde au sein de mon être qui m’interdit tout gavage superfétatoire. J’ai envie de crier, de faire quelque chose du moment que je ne m’attarde pas plus longtemps dans cet état de tension extrême et de frustration exorbitante.
Le droit, l’université, la vie dans la société… tout cela me parait dérisoire, voire faux. Ce n’est rien depuis que j’ai pris conscience du monde dans lequel je vivais, de mes aspirations profondes et de la réalité de mes rêves.
Je ne veux pas d’une vie routinière et confortable, je ne veux pas d’un compte en banque généreux si c’est pour occuper un métier qui me prive de ma liberté.
L’argent n’est qu’un outil pour nous emprisonner, nous priver de notre liberté et de notre libre-arbitre, c’est une entrave à notre potentiel et à notre devenir profond. Il ne procure certainement pas le bonheur, but ultime à chaque Homme que nous sommes.
Le bonheur se trouve en nous, au sein de notre âme. C’est à nous de changer notre perception des choses et notre comportement face à la vie. C’est la façon dont nous réagissons face aux évènements qui façonnera notre futur. Il ne faut pas rester passif quant à notre avenir, il faut prendre les choses en mains, et ce de la façon la plus bienveillante et positive que possible.
Le bonheur, tel un aimant, ne viendra à nous que si nous sommes disposés à le recevoir. Il en va de même pour la magie, l’amour et la joie de vivre.
A cet instant, je suis disposé à faire de ma vie un rêve éveillé ! Je souhaite accomplir tellement de choses ! Et toutes ces réalisations ne passent pas par l’obtention de mon diplôme. Ce dernier n’est qu’un bagage sécuritaire au cas où je changerais d’avis et que j’en viendrais à vivre dans la société définitivement, travailler, cotiser pour ma retraite etc…
Mais ce n’est pas ce que je souhaite faire de ma vie, il n’est pas question que je sacrifie ma liberté et mon libre-arbitre !
Je veux rêver, vivre et exister ! M’éloigner de la nocivité, du profit, du malheur et de tout ce qu’engendre cette engeance dans laquelle nous vivons depuis notre naissance, bien malgré nous.
« Ne te demande pas ce dont le monde a besoin. Demande-toi ce qui te fait vivre et te fait agir parce que ce dont le monde a besoin, c’est de gens vivants. »
Howard Thurman
Seul ma fierté me fait continuer temporairement dans cette voie…
Pourtant, obtenir un diplôme n’est pas une réussite en soi. Il n’y a rien d‘exceptionnel, on n’a rien accomplis de la sorte qui ne mérite une telle fierté. Celle-ci est juste un produit du monde dans lequel nous vivons, qui nous a conditionnés pour éprouver de la joie lorsque nous nous élevons dans son système.
Mais ce n’est pas une réussite, ce n’est que suivre la norme selon nos capacités intellectuelle et faire ce que l’on nous conditionne à faire.
Il faut retourner aux sources, s’ouvrir au monde, réapprendre à vivre et ce en accord avec nos aspirations profondes.
Pour le moment, je ne peux suivre cette voix. Je dois d’abord passer mon diplôme. J’ai une folle envie de laisser tomber maintenant, 1 an avant le fameux sésame…
Mais il me faut patienter… Dans un an, la vie m’ouvrira pleinement ses bras, je m’épanouirais alors pour le mieux de façon perpétuelle et non plus de façon temporaire. J’accomplirais mes rêves les plus fous et travaillerais quotidiennement à l’entretien de mon bonheur que plus rien ne pourra contrecarrer sans mon accord !
« Avec cœur et courage, faites de votre vie un poème, une peinture, une œuvre. Votre œuvre »
Auteur inconnu
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Juin, Juillet & Août 2016 :
Peu de réflexions mais beaucoup de voyages.
Je m’aventure pour la première fois en Afrique et découvre l’Egypte : un pays magique aux paysages édéniques ! Ce pays fut un réel coup de cœur et je compte bien repartir plus tard en Afrique pour en découvrir toute ses merveilles !
Deux semaines après mon retour en France, je m’aventure en Irlande (+ Irlande du Nord) à la poursuite des leprechauns. Trek en autonomie dans la nature, camping sauvage, auto-stop…Je gagne en débrouillardise et ce voyage d’un mois et demi fut très formateur. J’en reviens grandis et n’ai qu’une seule hâte : repartir à l’aventure !
« Voyager, c’est donner un sens à sa vie, c’est donner de la vie à ses sens. »
Alexandre Poussin
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Septembre 2016 :
J’ai de plus en plus de mal à reprendre le chemin de l’université… Auparavant, j’étais enthousiaste, je ne ratais aucun cours magistraux et j’obtenais même mon année avec la mention bien. Mais lorsque l’on perd de vue sa motivation, les choses changent…
Pourquoi continuer ainsi alors que j’ai abandonné l’idée de faire carrière dans le droit. A quoi cela me servirait-il de continuer encore ? Je n’ai pas besoin de diplôme pour voyager, ni pour écrire, ni pour être épanouie…
Pourquoi alors ais-je continué ma troisième année alors que ma décision de tout arrêter était déjà prise ? Pourquoi vouloir obtenir à tout prix ma licence ?
La raison est simple : l’ego. J’en ai largement les capacités et j’ai été conditionné par la société pour éprouver de la fierté lorsque je m’élève au sein de son système.
Mais cela n’a en réalité aucune importance. D’ailleurs, dans l’ouvrage que j’ai lus récemment intitulé « Quand la Conscience s’éveille », Anthony de Mello expliquait ceci :
« Vous êtes heureux. C’est ce que j’appelle réussir sa vie. Occuper une position prestigieuse ou être célèbre n’a rien à voir avec le bonheur ou avec une vie réussie. Rien ! Aucun rapport. (…) Notre société et notre culture nous enfoncent cela dans la tête ; jour et nuit, elles ne cessent de nous vanter les gens qui ont réussi. Réussi quoi ? Réussi à faire d’eux-mêmes des ânes ! Parce qu’ils ont gaspillé leur énergie pour obtenir des choses sans importance. Et maintenant ils ont peur de les perdre, ils vivent dans la confusion, ils ne sont plus que des marionnettes. (…) Vous appelez cela le succès ? Ils vivent sous le contrôle des autres, ils sont manipulés. Ils sont malheureux, misérables. Ils ne profitent pas de la vie. Ils sont constamment tendus et angoissés. Vous appelez cela être humain ? »
Dépasser son ego est une chose, mais il y encore une chose qui me gêne : le regard d’autrui. C’est idiot je sais, mais cela importe encore à mes yeux, cette crainte d’être mal jugé et surtout sous-estimé…
Et puis personne ne comprendra mon choix, ni la plupart de mes amis ni ma propre famille. Déjà, lorsque j’en parle avec eux, je parais pour une folle.
Ma mère me considère trop insouciante et rêveuse. Mon père comme à son habitude ne dira rien, il ne s’est jamais soucié de moi.
Et ma grand-mère… j’en n’en parle même pas ! Elle a perdu ses parents lorsqu’elle était enfant sous les bombes allemandes durant la seconde guerre mondiale et a fuit Varsovie. Elle a travaillé dur toute sa vie, a recommencé sa vie en France et les valeurs de labeur lui tiennent très à cœur. Pour elle, il faut travailler et gagner sa vie.
Pourtant l’expression même de gagner sa vie me parait totalement absurde ! Ma vie, je la possède déjà, elle est entre mes mains !
Seul mon grand frère me soutiendra, lui-même a choisis de consacrer sa vie à sa passion : la magie, le mentalisme et la prestidigitation.
Bref, je dépasserais cette peur du regard d’autrui et ne laisserais pas les autres diriger ma vie. Je gagnerais en sagesse avec le temps, et plus tard, tout cela ne sera plus qu’une pâle crainte de jeunesse…
« S’inquiéter ne fait pas disparaître les problèmes de demain et nous prive de notre force d’aujourd’hui »
Mary Engelbreit
Octobre 2016 :
J’en viens à imaginer des possibilités extrêmes telles que le fait d’abandonner là maintenant et ne pas passer ma licence ! Après tout, le succès ne s’applique pas à des diplômes et je ne laisserais pas mon ego prendre le dessus sur mon âme. Mais je continue, je lutte contre mon cœur et c’est terrible.
Perdre toute motivation est une chose, mais découvrir ou plutôt entrapercevoir son chemin de vie (qui ne correspond en rien à celui du droit) et malgré tout l’ignorer est une chose bien plus difficile à vivre.
Je parle de mission de vie mais ce n’est pas tout à fait juste, disons que j’ai le sentiment qu’il est lié à la spiritualité, aux voyages, à l’aventure et à la nature. Bref il est lié à ce qui vibre au fond de moi-même, sans influences extérieures ni endoctrinement de la société, juste en étant à l’écoute de mon cœur. Il me reste simplement à le trouver…
Mais lutter contre soi-même est vraiment atroce… Il ne s’agit pas là de fainéantise, de paresse pour me complaire un peu plus dans l’oisiveté, non. Car lorsque cela m’arrivait, je reprenais malgré tout le dessus.
Il s’agit là d’un conflit interne et je sais que mon cœur m’envoie cette frustration pour me signifier que je fais fausse route, que je m’éloigne de mon chemin de vie.
Sauf que tout cela, je le sais justement ! Je souhaitais juste mettre mes rêves en parenthèse le temps d’obtenir ce fichus diplôme et revenir vers mon chemin de vie un an après. Mais mon cœur ou mon âme, ou même ma conscience pour ce que j’en sais, ne l’entend pas de cette façon.
Je lui demande juste de patienter une année, en sera-t-il capable ?
« Ne te laisse pas influencer par tes problèmes, laisse toi guider par tes rêves ».
Auteur inconnu
Mi octobre 2016 :
Bon, c’est décidé : j’arrête le droit ! J’ai appelé l’agence immobilière, il y a une période de préavis et je rends mon appartement dans 1 mois. Il ne me reste plus qu’à prévenir la faculté et le crous. Je pourrais aussi dire adieu à mes bourses ainsi qu’à ma bourse au mérite mais qu’importe…
Je me sens dépassé par les évènements… Je n’aurais jamais crus arrêter comme cela juste avant ma licence mais plus l’idée fait son cheminement dans ma tête et moins je ressens de peur et de regrets.
Ecouter son cœur devrait être la seule règle à écouter. Au diable la raison !
« Une fois que votre décision est prise, l’univers conspire pour l’exécuter. »
Ralph Waldo Emerson
Novembre 2016 :
Les cartons s’entassent, les meubles se démontent, le garage de mes parents s’encombre…
La nostalgie s’empare de moi et je ressasse avec mélancolie mes années étudiantes.
Les souvenirs de ces deux premiers années de voyage voguent jusqu’à mon âme…
Etats-Unis, Angleterre, Espagne, Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Egypte, Irlande, Irlande du Nord … Deux années de découverte prennent fin. Mes premiers pas dans le voyage sont achevés.
Désormais, Voyage, je compte te poursuivre toute ma vie et non le temps de quelques étés. A la poursuite de mes rêves, rien ne pourra m’arrêter…
« Si tu ne prends pas le temps de créer la vie que tu désires, tu seras forcé à passer beaucoup de temps à vivre une vie dont tu ne veux pas. »
Kevin Ngo
Novembre c’est aussi le mois de notre première rencontre, chers lecteurs…
Le mois ou j’ai débuté l’aventure du Blogging…
Le mois ou Aventureusement Vôtre a éclot de sa graine magique pour germer dans la fleur de mon âme…
Le mois ou je parais à vous, jeune fille de 20 ans rêveuse et déterminé, afin de vous inspirer et vous faire percevoir un éclat de beauté dans la vie qui est nôtre.
Je vous souhaite à tous une vie emplie de merveilles, de découvertes et de voyages ! Ecoutez votre cœur et partez à la conquête du bonheur ! ❤
« Votre temps est limité, ne le gâchez pas en menant une existence qui n’est pas la vôtre. »
Steve Jobs
J’aurais pu écrire ton récit. Sauf que je ne me lance pas contrairement à toi. Le futur me fait peur. J’ai les mêmes envie que toi, mais l’idée de vivre dans la précarité m’effraie. Et pourtant, je ne suis fixée dans rien, je change de « voie » comme de chemise. Je me lasse de tout, j’ai l’impression que rien n’a de sens. Je suis d’accord avec ta description de la société et pourtant je m’y accroche. Pourquoi? Je ne sais pas.
Mille bravos pour ces décisions, j’espère que tu vas t’éclater, et VIVRE.
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Merci beaucoup pour ton message et ne t’inquiète pas, peut-être avec le temps trouveras-tu ta voie.
En attendant, ne lâche pas tes envies et essaye de dépasser tes craintes ! Ces dernières t’empêchent d’avancer et peut-être aussi de trouver ton chemin de vie.
Concentre-toi sur l’instant présent 🙂
Bonne chance et garde espoir !
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J’ai adoré ton article ! C’est très courageux de ta part de livrer tes pensées sur ta vie et tes choix ! Et quels choix !!! Ils sont très courageux mais je suis certaine que suivre ses rêves est le meilleur moyen de vivre sa vie ! Comme tu as l’air d’être une lectrice assidue, je me demandais si tu as lu « la semaine de 4 heures » de Tim Ferris ? C’est ma bible depuis plusieurs années et il offre des points de vue très intéressants sur les questionnement de vivre sa vie à fond, ses passions, … Je te le recommande chaudement !
Bonne continuation a toi !
Florence
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Merci beaucoup pour ton message Florence ! Cela me fait plaisir 🙂
En ce qui concerne l’ouvrage de Tim Ferris, j’en ai déjà entendue parler mais je n’ai encore jamais eu l’occasion de le lire. Je suivrais tes recommandations et je l’ajoute donc de ce pas à ma liste d’envie littéraire (déjà très très longue).
Et si je peux moi-même te faire une recommandation, les livres de Laurent Gounelle (accès développement personnel et philosophie) sont vraiment géniaux ! Ils se lisent très facilement et abordent les thèmes du bonheur, des rêves, de la société, du regard d’autrui, de la peur, de l’amour etc… C’est l’un de mes auteurs favoris et je te le conseille ardemment !
Je te souhaite à toi aussi une bonne continuation et de beaux voyages pour l’avenir !
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Bonjour Angélique
Voilà une décision gonflée, courageuse et juste puisqu’ incontestablement guidée par le coeur!
Je t’imagine bien parrainée par Christian Clot …
J’espère que tu nous ramèneras un peu de la chaleur humaine que tu auras récoltée au gré de tes rencontres.
Bonne route!
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Bonjour Pascale,
Je te remercie pour ton message 🙂 Eh oui, une décision gonflé mais que je ne regrette en rien !
Quant à Christian Clot, cela me plairait beaucoup en effet ! Tout comme Sarah Marquis d’ailleurs, une femme exceptionnelle !
Compte sur moi pour ramener de la chaleur humaine ainsi que de la joie, de l’amour et de l’optimisme 🙂
Bonne continuation à toi !
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Bonsoir Angélique,
J’ai frissonné en te lisant.
Depuis un an, je remets en question mes études. Moi qui ait si bien réussi, dont les parents sont si fiers… Je ne suis pas sûr qu’ils comprendront un jour mon choix d’arrêter mes études d’ingéieur et ça me fend le coeur de les décevoir mais je sais au fond de moi que ce n’est pas ce que je veux faire.
Moi, je veux voyager, vivre des aventures… Tout en continuant mon autre passion qu’est l’informatique sans avoir à travailler pour des entreprises qui ne voient en moi que des compétences qu’il faut financer chaque mois. Je ne veux pas d’un rythme régulier: métro-boulot-dodo et travailler 8-18h 57 semaines sur 62 chaque année pour plusieurs décennies…
Cette année, peu avant de fêter mes 19 ans, je suis parti seul en Islande où j’ai rencontré de nombreux voyageurs qui m’ont ouvert les yeux sur un tout autre mode de vie: la vie de nomade. Ils n’étaient pas de simples voyageurs mais des nomades qui ont tout plaqué pour se lancer sur cette voie et se laisser porter par l’aventure et leurs envies.
Parmis ces nomades, l’un d’entre eux était irlandais et voyageait depuis 9 ans, une autre était chinoise et a choisi ce mode de vie depuis 6 ans. Les entendre me raconter leurs histoires, m’expliquer qu’une fois qu’ils ont fait ce choix et pris leur courage, le plus dur est fait et qu’ensuite c’est un voyage sans fin, m’a fait rêver. Tout était vrai, réel mais je n’arrivais pas à le croire.
Le lendemain, un allemand venant d’Australie, est arrivé dans l’auberge et a, dès son arrivée, proposé au propriétaire s’il pouvait faire de la guitare et animer les soirées en échange du gîte et du couvert. Proposition acceptée immédiatement avec le sourire. J’étais là et je suis resté stupéfait.
Je suis rentré de ce voyage différent sur un point de vue très personnel. Je n’avais envie que d’une seule chose, repartir. Et c’est ce que j’ai fait deux semaines plus tard en Egypte…
Aujourd’hui, je n’ai pas encore laissé tomber mes études car je suis encore en prépa et rien n’est très concret mais bientôt je pourrais enfin trancher si oui ou non cette filière m’intéresse.
Tout ça pour dire que je te soutiens totalement, que je partage ton point de vue et que je vais suivre ton blog!
Profite de ta nouvelle vie!
Ps: J’aimerais bien partager quelques jours de voyage en ta compagnie. J’ai commencé un blog récemment où je raconte mes aventures et tu peux y trouver mon mail si ça t’intéresse aussi de faire un bout de chemin ensemble.
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Bonsoir Victor,
Merci beaucoup pour le compliment ^^
Comme tu le dit toi-même « je sais au fond de moi que ce n’est pas ce que je veux faire (…) Moi, je veux voyager, vivre des aventures », tu sais donc ce qu’il te reste à faire 😉
Ecoute ton cœur, il est sincère et authentique ! Le mental est toujours perverti par les soucis, la raison, l’influence de la société etc…
Tu as un rêve alors va à sa rencontre ! Il est essentiel à mon sens de n’avoir aucun regret dans sa vie. Si c’est vraiment ce que tu veux faire, alors vas-y !
Bien entendu, tu auras toujours des reproches et des désapprobations, surtout de la part de ta famille, mais c’est TA vie ! Et non la leur, ce sont TES rêves et surtout c’est TON bonheur qui est en jeu !
Les différents voyageurs que tu as pu rencontrer lors de ton voyage en Islande ont totalement raison : le plus dure est de prendre la décision, après cela ce n’est que du bonheur ou presque ! Bien souvent, les décisions les plus difficiles à prendre se révèlent être les meilleures.
Alors bien sûr lâcher ses études n’est pas facile à faire, mais si tu n’as plus besoin de ces diplômes pour ton avenir au cas où tu voudrais mener une vie de nomade, alors plaque tout !
Par contre, si tu as besoin de ces diplômes malgré tout et SURTOUT si cette filière t’intéresse vraiment, alors attend un peu, ce qui ne devrait pas être trop difficile d’ailleurs si la passion est présente.
Bref, écoute ton cœur !!!
Mis à part tout cela, je ne suis pas contre le fait de faire un petit bout de voyage ensemble 😉 A voir si cela est possible avec tes études et tes disponibilités maintenant…
PS : J’ai jeté un coup d’œil à ton blog et tu as l’air vraiment doué en informatique et en programmation ! Bravo !
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J’aime toujours autant te lire, Angélique ! Coup de cœur (un de plus), que j’ai partagé sur le Facebook de Tribu Etik.
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Oh merci Yael ❤ Cela me fait vraiment plaisir, petite joie de la journée ! 😀
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Je découvre avec délice ton récit Angélique ! Quelle écriture ! Je me reconnais dans tout ce que tu racontes. avant de réellement partir, j’en ai rêvé pendant dix ans. Chaque année je rêvais de mettre en place un projet pour pouvoir partir à l’étranger sur l long terme, mais chaque année, la faute à l’argent principalement, je ne pouvais rien faire et continuais mes études sagement. Tu dis que tu ne te vois rien faire d’autres comme métier que celui que tu avais choisi, j’étais comme toi. Je ne me voyait travailler que dans les choses qui me passionnent soit : les arts et les outils de communication. Plus j’avançais, plus j’avais envie de finir mes études qui me passionnaient et plus j’aiguisais mes projets de voyage. Arrivée en master 2, je n’avait plus d’excuse : l’année suivante serait une année de voyage et mon projet était bien ancrée dans ma tête !
Le truc aussi quand on est déterminé, c’est qu’une fois que l’idée à été accepté par notre cerveau, on ne peut plus s’en détacher. Partir et voyager devient vital et parait être l’unique source d’oxygène possible. Cependant, il faut faire attention à l’idéalisme de la jeunesse 😉
Aujourd’hui, cela fait presque un an que je suis partie avec mon copain. Nous ne regrettons rien. Le voyage t’ouvre tellement de possibilité que finalement, ta vie parait s’ouvrir devant toi, les possibilités paraissent infinies et les projets fous nous semblent presque facile. Ainsi, aujourd’hui, après 11 mois de voyage exactement, nous sommes en train d’envisager plus sérieusement une vie de nomade.Les projets se bousculent dans nos têtes mais j’ai confiance : le temps nous ouvrira les portes et nous apportera des réponses.
Bon voyage à toi.
Laure
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Je te remercie pour ton message Laure 🙂
Tu as dus vivre de formidables expériences et faire des centaines de rencontres enrichissantes depuis que tu es partis ! Je t’encourage totalement pour le choix d’une vie nomade qui concilie épanouissement à long terme et passion du voyage ! Ça ne peut être que du bonheur !
Je suis d’accord avec toi, il ne faut pas se poser trop de questions, seulement vivre. L’important est d’avoir confiance en l’avenir et de vivre l’instant présent 🙂
Je te souhaite de magnifiques voyages pour l’avenir.
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Je suis très touchée par cette lettre a coeur ouvert. He pense qu’on se ressemble sur beaucoup de point.
Je suis actuellement en recherche active d’un travail en asie. J’y suis partie en road trip et je suis totalement déprimée depuis mon retour.
Je suis partie la bas pour voir si je m’y verrai et en fait c’est bien au delà de ça. Ça me déchire de ne pas y être.
Je me tâte a tout plaquer et partir maintenant. Enfin je pourrais en parler pendant des heures tellement ça prend toute la place dans mes pensées…
A bientôt, je te souhaite tout pleins de bonheur
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J’espère sincèrement que tu réussira à trouver du travail sur place ! D’autant plus que cela a l’air de te tenir vraiment à cœur. On sent à quel point ton âme se languit de l’Asie.
Si l’impatience et le désir devient trop fort, n’hésite pas à suivre la voix de ton cœur et à tout plaquer ! Ta vie est entre tes mains et il est important de n’avoir aucun regrets 🙂
Je te remercie et te souhaite à toi aussi beaucoup de bonheur, d’épanouissement et de joie.
J’espère que tes rêves se concrétiseront et deviendront bientôt réalité…
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Quel bel article,il n’ y a pas d’âge pour réaliser ses rêves ! bravo et belle continuation!
J’ai 45 ans et je vais enfin réaliser le mien 🙂
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Merci beaucoup pour ton commentaire Sonia 🙂 Eh oui, il vaut mieux tard que jamais, le principal étant de vivre la vie de ses rêves avant qu’il ne soit trop tard !
Sans être indiscrète, quel est ton rêve ? ^^
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Mon rêve est de créer ma propre entreprise dans les cosmétiques naturelles d’ici et d’ailleurs!je prends une année sabbatique pour prospecter et pars en Afrique en juin pour voir sur le terrain!
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